Exposition à la galerie Francine Grunewald du 8 décembre 2017 au 29 janvier 2018
Ces boîtes de plaques sensibles évoquent l’histoire de la photographie et les fantasmes liés à l’image mécanique. Les couvercles de ces reliquaires de lumière déclinent les notions de vitesse, de vérité, de perfection, de sensibilité ou de vision cartographique, selon un vocabulaire emprunt d’une certaine fraîcheur, à l’image de leur graphisme pimpant.
Un moulin à vent et un ventilateur. Les hélices et le son du moteur rappellent le mouvement d’un projecteur de films ici remplacé par la vidéo. Les deux objets se mettent en marche en une mise en scène minimale, entre marionnette, couleur pure et principe cinématographique élémentaire.
Ce collage de petites dimensions fait partie d’un travail sur papier entamé aux allentours de 2017. Une pratique facile à mettre en œuvre, qui permet de recycler des magazines, de produire des images qui dépassent notre réalité sensible et de voir des motifs familiers resurgir : ici, la représentation de l’espace.
À l’intérieur de Moby Dick, de Herman Melville, se trouve un chapitre intitulé La blancheur de la baleine. Il s’agit ici d’un extrait des images et des adjectifs qui qualifient le blanc et la blancheur pour former un nouveau poème et, si l’on veut, un monochrome blanc littéraire.
Dans cette série, la prise de vue adhère à la forme du sujet dont la planéité et le format prédéfinissent le cadrage. L’image prétend à un faible écart entre la représentation et son objet. La surface du marbre s’altère au contact des éléments selon un principe semblable à celui qui gouverne la photographie argentique ; un lien s’établit entre la nature de l’objet et les modalités de son enregistrement.
Le projet de ce collier a pris forme en collectant et en blanchissant des os à moelle. L’expérience en elle-même, et le collier défait de sa fonction initiale renvoient aux objets anthropologiques utilisés dans les pratiques rituelles et magiques.