La Correspondance arménienne est un journal de bord adressé au jour le jour lors d’un voyage en Arménie au cours de l’été 2019. Images, notes et enregistrements produits avec mon téléphone ont transité pendant plus d’un mois depuis l’Arménie vers la France à l’attention d’un groupe de cinq correspondants créé sous WhatsApp. L’ensemble des envois est réuni dans une édition numérique conçue pour mobiles, un journal de voyage sous la forme d’un long scroll autour de la question de l’origine et de la mémoire, entre récit et quête d’identité.
Dans le fil de la correspondance arménienne, au bord du lac Sevan, il est question de l’image d’une colombe qui s’envole vers la caméra filmée en super 8. De retour en France, et après développement, le film est vierge, l’image est perdue. Un an plus tard, je fais développer une autre série de bobines et je découvre sur l’une d’elles des plans tournés en Arménie, dont un avec la colombe. Le premier film était en noir et blanc, celui-ci en couleur, avec quelques séquences d’herbes folles et de linge battu par le vent. Cet envol, découvert un an après le voyage en Arménie vient boucler la correspondance sous la forme d’une image perdue, oubliée, retrouvée.